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Pas de Choron chez Soral

Le gourou d’E&R vu et pris

Où comment une tentative de récupération tombe à l’eau…


Soral voulait utiliser des extraits de Choron, dernière. Nous les avons fait retirer de son site.

Soral n’est pas content (courriel à C-P Productions) :

Nous lui répondons (https://www.facebook.com/Pierre.Carles.Officiel) :

Soral agite ses poings et mobilise ses troupes :

Représailles : l’intégralité de Choron, dernière est mise en ligne par Égalité et réconciliation sur un site russe.

Encore raté…

Message d’un internaute soralien :

Réponse de Pierre Carles :

Grand nettoyage chez Égalité et réconciliation : la réponse disparaît du site, ainsi que les commentaires à la réponse. Mise au point de Pierre Carles :

Le service juridique d’Égalité et réconciliation nous envoie ceci :

Et notre réponse :

Hors-la-loi ou… dans notre bon droit ?

(en réponse aux menaces du site «  Égalité et réconciliation  »)

1- Dans un courrier suggérant la possibilité d’une action en justice (copie ci-jointe), vous écrivez ceci : «  Vous prétendez que M. Soral “vole (notre) travail” et vous ne l’autorisez pas à reprendre «  à son compte un travail qu’il n’a pas effectué  ». Nous estimons, en effet, qu’Alain Soral s’approprie indument notre travail et nous nous opposons à ce qu’il reprenne à son compte des images qu’il n’a pas tournées.
S’il avait été proche du professeur Choron, comme il l’affirme, il n’avait qu’à réaliser lui-même un documentaire ou un ouvrage sur la vie et l’œuvre du prof, comme Eric Martin et moi l’avons fait. Soral devrait aussi savoir qu’en matière de vol, il existe une éthique : on vole les riches, pas les pauvres ; on braque les grandes surfaces plutôt que les petits épiciers.
Dans le domaine du documentaire, nous sommes des… petits épiciers de la production indépendante (nous avons ouvert une boutique dvd sur le site www.cp-productions.fr et nous nous déplaçons avec nos piles de dvds sous le bras pour vendre ceux-ci lors de projections-débats). Bref, le travail de C-P Productions n’a pas grand chose à voir avec celui de riches producteurs, distributeurs ou réalisateurs comme Luc Besson, Djamel Debbouze, Dieudonné M’Bala M’Bala, Marin Karmitz ou Mathieu Kassovitz (que vous pouvez piller si cela vous chante). Mais cela, Alain Soral ne l’a pas compris, semble t-il.

2- Vous vous référez à deux articles du code de propriété intellectuel pour revendiquer la légalité de la diffusion d’extraits de «  Choron, dernière  » sur votre site. Sachez que même si vos vidéos ne reprenaient qu’une seule seconde de nos films, sans souci critique de votre part, nous agirions de la même manière. Nous n’ignorons pas la pratique du droit de citation, nous nous… asseyons dessus.
Nous établissons un distinguo entre légalité et légitimité. Il est peut-être illégal de procéder de la sorte mais nous agissons ainsi parce que ça nous semble légitime. Lorsque nous reprenons des extraits de journaux télévisés, de reportages, de magazines, de documentaires afin de critiquer ceux-ci, nous ne demandons pas l’autorisation aux chaînes de télévision, ni aux producteurs, ni aux réalisateurs, ni aux journalistes de citer leurs images, et ce, quelque soit la durée des séquences. Nous considérons absolument légitime de rendre visible le caractère propagandiste, manipulateur ou «  désinformateur  » de certaines images à partir du moment où ces dernières circulent dans l’espace public (et sont donc susceptibles de produire des effets).

3- Même chose en ce qui concerne le droit à l’image des personnages publics qui apparaissent dans la plupart de nos films : nous estimons normal de pouvoir montrer un autre visage de ces gens-là que celui qu’ils affichent dans les grands médias, sans leur demander leur autorisation, en non-respect de leur droit à l’image donc. Ces personnages publics doivent accepter la critique, la raillerie voire la caricature.
Nous revendiquons le droit de les montrer sous un jour peu favorable, sans leur accord, sachant qu’il ont toujours la possibilité de se présenter à leur avantage dans leurs émissions ou dans des médias plutôt bien disposés à leur égard. Il nous arrive aussi de violer le secret de la correspondance en rendant public le contenu de certaines conversations téléphoniques ou en dévoilant des propos tenus «  off the record  » (cf. «  Pas vu pas pris  » ou «  Enfin pris ?  ») dès lors que ces documents éclairent le spectateur (sur le travail de censure opéré par la télévision, par exemple). Nous sommes, là encore, peut-être hors-la-loi mais tout ce que nous avançons dans nos films est avéré ou vérifiable, raison pour laquelle nous n’avons jamais été condamnés pour diffamation.

4- En revanche, lorsque nous reprenons à notre compte le travail d’autres réalisateurs qui va dans le sens de nos propos ou de notre démonstration (et sur lesquelles nous ne portons pas de regard critique), nous leur demandons une autorisation. Récemment, les réalisateurs du film «  La dette  » n’ont pas souhaité que l’on reprenne une interview de l’économiste Bernard Maris dans notre court-métrage «  On a mal à la dette  ». Les propos de Maris complétaient les explications d’un des protagonistes de notre documentaire sur la question du rôle de l’inflation en économie. L’extrait en question ne figure pas dans le montage final, les auteurs-réalisateurs s’étant opposés à son utilisation.

5- Vous écrivez : «  cette demande illégale de retrait auprès des hébergeurs Youtube et Daily motion nous porte préjudice  ». Empêcher la multinationale Youtube ou la firme Dailymotion de se faire de l’argent sur notre dos, ne nous chagrine pas à vrai dire. Et ce n’est pas notre problème si cela vous porte préjudice.

6- « Si ce type d’incident venait à se reproduire, nous nous verrions contraints d’entamer les procédures adéquates  ». Pour savoir de ce que nous pensons de tels procédés d’intimidation, nous vous conseillons de regarder «  Fin de concession  » ou d’aller sur le site www.pierrecarles.org à la rubrique «  Hollande, DSK, etc.  ». Vous verrez à quel point nous ne craignons pas les promesses de procès de personnalités comme Jean-Michel Apathie, Cabu, Renaud Dely, Laurent Joffrin, Wolinski, Phillipe Val ou Charles Villeneuve. Ces derniers ont menacé, comme vous, de nous traduire en justice. Nous serions ravis d’avoir à expliquer devant les juges pourquoi nous défendons la non-citation d’extraits de «  Choron, dernière  » sur des sites comme celui d’E et R. Toutes les tribunes sont les bienvenues, y compris celles des tribunaux.

Recevez, cher service juridique d’E et R, nos salutations distinguées.

Pierre Carles

PS : vous dites «  rester à (notre) entière disposition pour toute information complémentaire  ». Ça tombe bien : comptez-vous entamer une procédure disciplinaire contre le président du site E et R qui ne respecte pas la charte de publication des messages sur votre site internet, notamment en matière d’injures ? Visiblement, il a du mal à s’appliquer à lui-même les règles qu’il cherche à imposer aux autres.

Berth
Malo Kerfriden