Ni vieux ni traîtres est un film de « contre-propagande » réalisé par Pierre Carles et Georges Minangoy au début des années 2000, alors que des militants du groupe Action Directe étaient encore incarcérés depuis leur arrestation par la police au milieu des années 80.
Taxés de « terroristes » par les grands médias, Joëlle Aubron, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon, Jean-Marc Rouillan et Régis Schleicher n’avaient guère d’espoir de libération à ce moment-là. Refusant de se renier ou se repentir, ne voulant pas se dissocier des actions armées pour lesquelles ils avaient été condamnés, leur avenir était bien sombre.
Avec Ni vieux ni traîtres (2006), Carles et Minangoy ont tenté de donner une vision différente d’AD que celle matraquée par les grands médias. Leur film de « contre-propagande » a généré l’organisation de nombreux projections-débats en France, mais aussi à Barcelone, autour de la question du sort des prisonniers d’AD.
Ce film ne proposait toutefois pas une histoire complète d’AD. Il faisait notamment l’impasse sur la diversité de parcours des membres fondateurs d’AD et sur la période des débuts du groupe (1979-1982) très différente de celle des dernières années (1983-1987). Inachevé (en tant que film relatant l’histoire d’AD), autoproduit (par Carles et Minangoy), Ni vieux ni traîtres n’est pas sorti en salles de cinéma contrairement aux autres longs-métrages de Pierre Carles.